Les mercredi 4 et jeudi 6 juin derniers, deux Conseils politiques de CGLU se sont réunis. Ces rencontres s’inscrivent dans la continuité du Pacte pour l’avenir de CGLU axé sur les personnes, la planète et les gouvernements. Elles constituent la force motrice des priorités stratégiques de l’organisation mondiale pour la période 2022-2028.
La première réunion a été dédiée à la gouvernance multiniveaux et la question de la confiance des électeurs. La seconde a davantage porté sur le multilatéralisme local et la diplomatie des villes, en faveur d’une plus large inclusion des pouvoirs locaux dans les discussions internationales et de la recherche de synergies entre les deux.
Les conseillers présents ont rappelé le contexte exceptionnel auquel sont confrontées les collectivités territoriales, nécessitant une innovation constante pour répondre aux nouveaux défis. Les collectivités territoriales sont trop rarement invitées aux tables des négociations. Elles doivent donc saisir les opportunités offertes par les événements majeurs, comme le Sommet de l’avenir en septembre prochain, pour faire entendre leur voix.
Plusieurs enjeux cruciaux ont été discutés lors des sessions. Parmi eux, le fait que les pouvoirs locaux sont trop souvent perçus à l’aune des services qu’ils fournissent, plutôt qu’à travers leurs compétences en matière de démocratie ou de transparence. Il est impératif de les considérer comme des agents de changement, surtout au niveau local où la communication directe, sans intermédiaires, renforce un lien de confiance avec les électeurs. Les acteurs locaux jouent un rôle crucial en matière de démocratie et les conseillers politiques ont rappelé l’importance de la démocratie multiniveaux.
Dans la continuité de ce propos, il a été souligné un autre problème clé : celui des financements. Les gouvernements locaux, responsables de la mise en oeuvre des décisions prises aux niveaux national et global, ont besoin d’outils et de financements adéquats, actuellement insuffisants pour atteindre les objectifs fixés. Enfin, la paix et la jeunesse ont été identifiées comme des éléments clés à intégrer aux agendas politiques des prochaines années.
Certaines prises de paroles ont eu un écho tout particulier parmi les membres du Conseil politique, à l’instar de celle d’Alfonso Gomez, maire de la ville de Genève. Il a souligné le rôle crucial des villes dans les situations de crise, à la fois touchées et sollicitées au premier plan, et loin de recevoir la reconnaissance ni le soutien qu’elles méritent pour cela.
Clare Hart, Vice-présidente de la métropole Montpellier méditerranée et Présidente du groupe Crises et réhabilitation de Cités Unies France, a également pu s’exprimer. Ce fut l’occasion pour elle de souligner que nous nous trouvons actuellement dans une période clé, marquée par une transformation en profondeur du multilatéralisme. Dans ce cadre, elle a rappelé l’importance de la figure des maires en qui les populations locales placent d’avantage de confiance que dans les gouvernements nationaux et qui devraient en ce sens occuper une place plus importante dans l’architecture de la gouvernance mondiale. Elle a terminé son allocution par ces trois mots « People, Planet, Peace » (populations, planète, paix), les deux premiers ne pouvant exister sans le dernier.
Face à ce changement global de paradigme, un consensus s’est établi entre les conseillers politiques présents, témoignant d’un élan commun et d’une volonté partagée de travailler ensembles.
Contacts :
Simone Giovetti : s.giovetti@cites-unies-france.org
Hanna Banaouas : service-international-crises@cites-...