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Colloque du RCDP, le 21 mars 2022 : La fin d’Oslo, et maintenant ?
à Paris

Lundi 21 mars, le colloque organisé par le Réseau de Coopération Décentralisée avec la Palestine a eu lieu au Palais du Luxembourg. Le colloque avait pour thème « la fin d’Oslo, et maintenant ? » interrogeant notamment les alternatives aux accords d’Oslo, qui n’ont pas permis la résolution du conflit ni empêché l’occupation du territoire palestinien.

Dans un premier temps, Fanny Sallé, présidente du RCDP a introduit les enjeux évoqués dans ces échanges et l’importance de se réunir ainsi entre acteurs de la coopération décentralisée, de la société civile, chercheurs et journalistes autour de la question de l’avenir de la Palestine.

La première table ronde a porté sur la pertinence de la solution « à deux Etats » pour améliorer les conditions de vie des palestiniens et mettre un terme à la colonisation.
Lors de la 2nde table ronde les intervenants ont échangés leur point de vue sur la solution à 2 Etats. Si Coline Mraffko, journaliste au Monde basée à Jérusalem, estimait que cette perspective est obsolète, car elle met de côté les 2 millions de palestiniens vivant en Israël, Jean Paul Chagnollaud, chercheur, a avancé que la solution inverse « 1 état – 2 nations » ne constituait pas une solution fonctionnelle. L’ambassadrice a ajouté que les options possibles pour les palestiniens étaient bien peu nombreuses. Les intervenants ont enfin questionné le rôle de la coopération décentralisée, engagée pour la Palestine à travers des actions concrètes, par rapport à la diplomatie française.

La 3ème table ronde a permis à Laurence Gourvil, représentante de la ville de Rezé, de présenter le fonctionnement de leur collectivité vis à vis de la société civile, et de la démocratie participative. Elle a expliqué le fonctionnement du programme Jer’Est, lors duquel les collectivités travaillent avec le centre socioculturel d’Al Bustan en impliquant de jeunes palestiniens et français.

La dernière table ronde a réuni 3 personnes actives de la société civile palestinienne. Inès Abdel Razek, directrice du plaidoyer pour le Palestine Institute for Public Diplomacy, a fait le point sur la marge de manœuvre dont disposent actuellement les jeunes palestiniens pour s’exprimer et former une unité malgré l’importante fragmentation sociale et spatiale : médias indépendants, réseaux sociaux, coopérative, ONG recensant les violences, qui constituent de nouvelles formes de politisation et de mobilisation.
Luna Iriqat, avocate spécialisée sur les droits des femmes, a évoqué les conséquences délétères de la fragmentation spatiale de la Palestine. En effet les femmes vivant dans les zones interdites d’accès sont livrées à elles-mêmes, et les femmes Jérusalem rencontrent de nombreux obstacles pour porter plainte pour violences conjugales par exemple.

De nombreuses difficultés existent aussi en droit de la famille, rendant notamment très compliqué le mariage de deux personnes ne vivant pas dans le même territoire.

Rasha Fkhaidah, du centre de réhabilitation pour les victimes de tortures et de violence de Ramallah, a décrit le travail de son association et leurs difficultés quotidiennes : ils proposent un suivi psychologique aux victimes de violences et de tortures, qui ont souvent connu des traumatismes. Mais les palestiniens sont quotidiennement confrontés à des violences et au risque de mort ou d’arrestation pour eux ou leurs proches, ce qui rend pratiquement impossible un véritable suivi psychologique permettant une guérison des traumatismes.

Farissa Bensalem a pour finir relevé la notion de résilience des Palestiniens ainsi que leur volonté de défendre les droits humains et la démocratie, que l’on voit à travers la résistance et toutes les actions menées année après année, ce qui rappelle également l’importance du soutien moral que peut apporter la coopération entre les collectivités.

Fanny Sallé a ensuite conclu le colloque en rappelant le poids des collectivités françaises et des associations, qui peuvent agir et faire du plaidoyer en faveur des palestiniens, mais aussi la force des échanges humains ressentie lors de ce colloque. Elle a rappelé qu’il s’agissait là de l’objectif du RCDP, qui amène sa pierre à l’édifice à travers ses coopérations et le programme Jer’Est avec le centre socio-culturel d’Al Bustan.




Publié le 21 mars 2022

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