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CGLU, Cities Are Listening : Vers la Charte de Lampedusa : Approches communautaires de la mobilité humaine et de la diversité

Le 4 mai 2021 s’est tenue une session #CitiesAreListening organisé par CGLU, Metropolis et UN-Habitat. Cette première session sur la question des migrations est un premier pas vers une co-création d’une Charte mondiale de CGLU à l’appel de Lampedusa.

Compte tenu de la difficulté et de l’importance de la question CGLU a fait le choix d’organiser des sessions de travail avec les collectivités territoriales afin de travailler sur une nouvelle charte qui met au cœur de sa réflexion une approche communautaire.

La session a été ouverte par M. Totò Martello, maire de Lampedusa et Linosa. L’île de Lampedusa est l’un des lieux les plus symboliques du flux migratoire de ces dernières décennies, elle est confrontée quotidiennement à la difficulté d’accueil et de prise en charge des migrants.

Le Maire a insisté sur l’essor de la charte grâce à CGLU, en effet les notions de solidarité, droit à la culture et à la citoyenneté, accès aux services publics y ont été ajoutés. La pandémie de Covid-19 a bouleversé notre quotidien et notre manière de voir les choses, on voit désormais émerger l’importance du dialogue citoyen. Il est alors nécessaire pour les collectivités territoriales de reprendre en main leurs objectifs, et de se placer en tant qu’acteur local incontournable dans la prise de décisions.

Pour construire un Pacte mondial pour une migration sûre et régulée, le rôle des collectivités territoriales est primordial. Emilia Saiz, Secrétaire Générale de CGLU, a dans ce sens insisté sur le souhait de CGLU aujourd’hui de créer un lien entre la perspective locale et mondiale afin de s’assurer que les décisions prises à une échelle internationale se fassent dans l’intérêt des migrants. L’implication des gouvernements permettra également une charte inclusive et qui prend en compte les ODD.

Jonathan Prentice, chef du Réseau de l’ONU pour les Migrations a poursuivi la réflexion sur l’importance du local en insistant sur la nécessité d’une coopération internationale et nationale, et sur l’importance pour eux d’identifier les gouvernements locaux pour en faire des partenaires clés. En effet, les gouvernements locaux sont davantage des parties prenantes dans l’aide aux migrants que les autorités nationales. A cet effet, il a incité les autorités locales à prendre des initiatives, à étendre leurs actions afin que chaque Etat puisse relever le défi des migrations et permette une application des droits de l’homme sans discrimination. La focale doit être mise sur cette question du respect des droits humains

Armand Roland Pierre Beouindé, Maire de Ouagadougou, a pu également exposer les difficultés rencontrées au Sahel suite aux mouvements de migration.

Les inégalités au Sahel sont palpables et accentuées davantage à cause de la pandémie, ce qui pousse certaines personnes à quitter leur pays. Selon lui, les collectivités territoriales doivent reprendre en main certains sujets tels que l’éducation, la santé, le vivre ensemble, l’employabilité pour faire face aux migrations. Les politiques migratoires doivent favoriser un développement économique afin de permettre une intégration des migrants.
Il a conclu son intervention sur le fait que la charte de Lampedusa pointe du doigt un aspect important qui est que les migrants ne doivent pas être perçus comme des menaces mais bien comme des acteurs importants dans la diffusion des cultures.
Puis la session s’est poursuivie sur le défi qu’est la mobilité en termes de cohésion sociale et le rôle central que doivent jouer les autorités locales pour permettre une inclusion de chaque acteur de la société. Il est important de prendre en compte les migrants dans les politiques de cohésion sociale et de les impliquer dans les prises de décisions. Souvent, les villes ne jouent pas, à l’encontre des migrants, leur rôle de fournisseurs de services publics et d’emplois. Il semble alors essentiel d’inclure dans la charte cette notion de cohabitation, sans miner les migrants, sans les dépeindre comme des populations vulnérables mais davantage comme de futurs acteurs de nos sociétés.

Grâce à l’apport d’acteurs sud-américains la question de l’intersectionnalité a été évoquée, il est nécessaire d’identifier si les migrants sont en situation de vulnérabilité, et si c’est le cas pourquoi, quels sont les facteurs de vulnérabilité.

Enfin la session s’est conclue sur le nouveau défi qui s’ouvre aux collectivités territoriales qui est le dérèglement climatique qui va être complémentaire aux problèmes de migration. En effet, déjà aujourd’hui des populations se voient contraintes de migrer dû aux changements climatiques, ce qui ne va être qu’amplifier dans un futur proche.

Si vous souhaitez découvrir l’intégralité de cette session, elle est disponible en rediffusion sur la chaîne Youtube de CGLU : https://www.youtube.com/watch?v=T4N9DljORRU

Pour plus d’informations :
Simone Giovetti : s.giovetti@cites-unies-france.org




Publié le 6 mai 2021

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